L'inconscient englobe tout ce que nous ne faisons pas consciemment. Il représente environ 90 % de notre psyché et a la capacité de gérer des milliers de processus simultanément. On peut le comparer à la partie immergée d’un iceberg, tandis que le conscient, qui ne représente que 10 %, correspond à tout ce que nous faisons de manière consciente (discuter, faire du sport, cuisiner, jardiner, etc.).

À l'opposé, l'inconscient se compose de tout ce que nous ne percevons pas consciemment. Il régule nos fonctions biologiques (croissance des cheveux et des ongles, régénération de la peau, respiration, élimination des virus, etc.) de manière automatique et naturelle. De plus, il constitue un vaste réservoir où se stockent nos souvenirs, croyances, connaissances et schémas familiaux.

Cette construction débute dès notre conception. Dans le ventre de notre mère, nous ressentons déjà les émotions et sensations qui nous entourent. En grandissant, nous intégrons de plus en plus les croyances, valeurs et exigences de notre environnement, ce qui façonne notre identité au fil du temps. L'inconscient élabore progressivement des programmes uniques à chacun, en se basant sur ces informations, nous poussant à adopter des comportements en harmonie avec cette programmation et attirant des événements de vie en accord avec nos croyances, indépendamment de notre ressenti, même si cela peut s'avérer inconfortable. En effet, l'inconscient ne se préoccupe pas du plaisir ou de la douleur que nous ressentons.

Prenons l'exemple d'un enfant dont l'un des parents consacre beaucoup de temps à son travail, rentrant souvent tard et travaillant même le week-end. Bien que cela soit fait par amour et dans l'intention de subvenir aux besoins de l'enfant, ce dernier ne perçoit inconsciemment que l'absence du parent. Peu importe les raisons, l’absence est la seule chose qu'il retient.

Sa perception inconsciente devient donc : “papa (ou maman) m’abandonne, et s’il m’abandonne, c’est qu’il ne m’aime pas et que je ne mérite pas son amour ni son attention. Si je ne mérite pas cela, c’est que je ne suis pas une bonne personne.” Ainsi, l'enfant grandit avec une blessure d'abandon, convaincu qu'il ne mérite rien de positif et qu'il n'est pas quelqu'un de bien.

Cette dynamique engendre divers mal-être émotionnels ou physiques tels que la peur d'être abandonné, un manque de confiance en soi, du stress, la peur de l'échec, des relations toxiques, ainsi que des douleurs ou des blocages physiques.

L’inconscient a pour mission de nous protéger. Lors d'un événement traumatisant, comme un attentat, il peut développer des mécanismes pour nous empêcher de sortir de chez nous, percevant le monde extérieur comme dangereux. Cela peut se manifester par des crises d’angoisse intenses ou des symptômes physiques (maux de ventre, migraines) pour nous inciter à rester en sécurité.

De plus, l'inconscient est très créatif. Il apprécie les récits simples et les métaphores, prenant tout au pied de la lettre. Cela facilite l'introduction de nouvelles suggestions pour induire le changement au niveau des croyances. Il ne distingue pas le réel de l'imaginaire, ni le passé, le présent et le futur, permettant ainsi de travailler sur des événements récents ou anciens de la même manière, en remplaçant une expérience douloureuse par une histoire agréable. Nous ne changeons pas les faits, mais nous modifions notre perception de ces événements pour atténuer la souffrance.